Comprendre les mécanismes qui ont conduit à la crise financière pour tenter d'en mesurer l'importance et ses conséquences économiques et sociales est aujourd'hui indispensable pour engager l'avenir.
Nous subissons les effets de dérèglements financiers dont l'amplitude atteint le monde entier.
Jusqu'en 1980 les banques et établissements financiers étaient limités dans leurs engagements par l'importance de leurs fonds propres qui constituaient la garantie de leurs risques crédit d'un montant au moins égal à 8% de la totalité de leurs engagements de toutes natures.
Dans les années 80 naît aux USA la tritisation.
La titrisation est alors une nouvelles technique financière qui consiste à
sortir des comptes de la banque des actifs financiers( prêts immobiliers,
automobile, prêts aux entreprises...) en les transfèrant à des sociétés qu'elles ont crées et en les transformant en titres financiers émis sur le marché des capitaux.
La titrisation connaît alors un développement considérable et s'étend à l'Europe à partir de 2000.En France la réglementation a été adaptée à partir de 1988.
Les banques et établissements financiers ont alors développé leurs engagements financiers sans contrainte.
Reprenons le processus,les banques créent des sociétés qui vont acquérir l'ensemble de leurs engagements d'un secteur identifié,crédit immobilier par exemple,et ces nouvelles sociétés vont vendre leurs titres à des investisseurs qui se multiplient au fur et à mesure que le marché se développe.Ces nouvelles sociétés peuvent alors se regrouper en de nouvelles entités qui à leur tour vont créer et vendre des titres...et ainsi de suite...
Ainsi on mesure la complexité et la difficulté pour les agences de notation de mesurer les véritables risques.
Or ces risques sont d'autant plus importants que des dérives ont été constatées ,notamment la faible surface financiére des investisseurs....
C'est là qu'intervenaient les traders qui achetaient et vendaient sur le marché les titres créés ...
Le montant global des titres ainsi échangés est de l'ordre de 62000 milliards de dollars ; chiffre proche du total des comptes bancaires de la planète! 10000 dollars par être humain !
"Cette pratique a nourri l'économie depuis 15 ans et le creux à venir va avoir la même amplitude que le monde a connu..."R,Cohen ,Le Monde du 8 nov. 2008.
Il est clair,sans être expert financier, que l'ensemble du monde financier devra éponger les pertes,cela prendra du temps d'autant plus que l'étendue des dégats ne sera mesurable qu'au fur et à mesure qu'ils seront constatés.
Leur capacité à créer de nouveaux prêts s'en trouve limitée et leur prudence augmentée.
Le dopage est fini!
Les répercussions sur l'économie réelle sont d'autant plus importantes qu'elles intéressent des productions dont on peut reporter l'achat et tout particulièrement l'immobilier ,l'automobile...
Le bassin de vie de Vierzon en subit déjà et,demain plus encore, les conséquences comme toutes les villes à dominante industrielle.
Pour combien de temps?
Le retour à une croissance positive pour le bassin de vie sera long car nous pouvons craindre que la réorganisation indispensable des entreprises pour faire face ,boulversera des situations établies.
Quelles réponses alors que les résultats du recensement ne vont pas dans le bon sens ?
Quelle stratégie pour faire face localement?
Certes il appartient à l'Etat et au G20 de réformer ce qui doit l'être et de prendre les mesures nécessaires pour limiter la crise économique,mais
sur le plan local des initiatives ne doivent elles pas être prises ,éclairées par la solidarité et la créativité?
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